Posté par Alain Moundoumba, le 5 novembre 2024
Partis politiques, associations et ONGS sont en ébullition depuis quelques jours, le rendez-vous référendaire fixé pour le 16 novembre 2024 aidant. Au-delà des positions des uns (oui) et des autres (non), se dessine, en filigrane, la future configuration politique post Transition.
Par Alain Moundoumba
Depuis l’avènement de la démocratie au Gabon, jamais on a autant vu un Président être l’objet d’une cour assidue des partis politiques et autres associations aux noms aussi équivoques et alambiqués avec, au menu, des recettes de mobilisation recuites et éprouvées par ailleurs. Ce jeu du paon et de l’autruche remet au centre de la table l’homme du 30-Août 2023 pour le rendez-vous d’aout 2025.
Cette ébullition est devenue si chaude au point d’avoir obligé le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) à mettre le holà. L’image du Président de la Transition ayant été associée avec des associations aux relents régionalistes voire ethniques et tribaux, quand ce n’étaient pas des manifestations organisées entre copains et coquins à la recherche d’une visibilité politique en se drapant du soleil Ctrien. Pour les partis politiques, il faut gonfler le muscle. Dans cet exercice, l’ex parti du pouvoir déchu, le Parti démocratique gabonais (PDG) a fait plus lors de sa rentrée politique au Palais des sports de Libreville, samedi 12 octobre 2024. C’était, pour reprendre le jargon souvent utilisée en pareille circonstance, une démonstration de force.
Si certains y ont vu la renaissance du Phoenix, suscitant émoi et consternation, d’autres, au contraire, ont singé les derniers spasmes d’un mastodonte qui lutte pour sa survie. Toujours est-il que la démonstration de force étalée au Palais de sports par le parti créé par feu Omar Bongo Ondimba, le 12 mars 1968, amplifiée par le soutien manifesté au Général-Président par le « Oui » au référendum, ont réveillé plus d’un de leur torpeur. Notamment ceux qui ont cru naïvement que la messe politique avec le CTRI était dite. Que nenni !
Dans la foulée, les partis et acteurs politiques de la galaxie Ctrienne ont eu à cœur de réinvestir le terrain et, par la même occasion, battre le rappel des troupes. Le samedi 26 octobre, l’Union nationale (UN) dirigée par Jeannine Taty Koumba, assurant l’intérime de Paulette Missambo, s’est réunie pour affirmer son « Oui » à la nouvelle Constitution, à l’unanimité de ses membres. Puis, ce fut le tour du président du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM), Alexandre Barro Chambrier de faire sa sortie à Port-Gentil, chef-lieu de la province de l’Ogooué-Maritime, Les Démocrates du président Nzouba Ndama, l’Union nationale initiale (UNI) de Paul Marie Ngondjou, ainsi qu’une myriade d’associations et regroupements humains.
Malgré cet unanimisme, des voix discordantes se sont fait entendre car c'est cela aussi la démocratie. La première étant celle de l’ex Premier ministre, Alain-Claude Bilie-By-Nze, opposé au projet de Constitution sous sa forme actuelle. Par cette posture, d’aucuns louent l’expression de la démocratie. Mais, au-delà des positionnements des uns et des autres dans le cadre du Référendum, se dessinent en filigrane les camps politiques post transition.
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05/11/2024 à 06:57
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